Intéressement : un accord décevant
L’accord a été entériné.
Vous avez tous reçu le mail de la Direction des ressources humaines concernant le nouvel accord d’intéressement pour la période 2021-2023, qui laisse entendre qu’il s’agit d’une avancée majeure.
Regardons cet accord de plus près.
Qu’est-ce qui nous gêne plus précisément ? Le fait que cet accord contienne des « seuils » et « plafonds ».
L’intéressement ? Uniquement si le REPG est supérieur ou égal à 250 millions de $.
Pourquoi ne pas associer financièrement les collaborateurs dès les premiers bénéfices de l’entreprise ?
L’intéressement est plafonné en fonction du REPG. Les 30 millions dont parle la Direction, ne seront distribués que si le REPG atteint 5 milliards de $. Mais entre 2 et 5 milliards, l’intéressement est plafonné à 20 millions d’euros de redistribution. Pire, en deçà de 2 milliards, l’intéressement est plafonné à 14 millions d’euros.
Pourquoi ne pas « lisser » de façon proportionnelle l’intéressement aux résultats ?
Quelle répartition pour les salariés bénéficiaires ?
Une part fixe : si l’intéressement est inférieur à 14 millions de €, ce sera 1 100 €. Si l’intéressement dépasse les 14 millions de $ €, alors ce sera 1 300 €. Pourquoi ne pas « lisser » la part fixe entre 1 100 et 1 300 € en fonction du résultat ?
Une part variable répartie au prorata des rémunérations.
En conclusion, la Direction aurait pu être bien plus ambitieuse sur ses propositions.
Cependant il y a des avancées pour les collaborateurs : une part fixe un peu plus intéressante qu’auparavant et un plafond revu à la hausse. Le seuil de déclenchement n’ayant pas été modifié, l’intéressement, s’il existe, sera « au pire » identique à l’accord actuel, et plus intéressant en cas de résultats exceptionnels.
Aussi, la CFE CGC est signataire de cet accord.
Télétravail : enfin !
Ca y est ! C’est fait ! Enfin !
Nous avons reçu l’accord final sur le télétravail à la CMA CGM ! Vous vous en doutez, celui-là nous sommes signataires ! Évidemment, puisque nous étions à l’initiative de cet accord.
Dès l’été dernier à la signature du premier accord de télétravail, nous avions déjà démontré à la Direction qu’un deuxième jour était tout à fait pertinent.
La date d’application est fixée au 06 septembre !
Voici ce qu’il faut en retenir :
- le télétravail n’est ni un droit, ni une obligation et s’inscrit dans une démarche fondée sur le double volontariat et la double réversibilité tant à l’initiative du salarié que de l’employeur ;
- Pour l’ensemble des collaborateurs, à l’exception des fonctions dont les missions ne permettent pas un travail à distance et des membres permanents du Comex ;
- Avec des conditions particulières :
– pour les personnes à temps partiel, être à minimum à 80%,
– être en CDD ou CDI, hors période d’essai ou probatoire, - Un manager pourra refuser l’accès au télétravail de manière temporaire ou permanente, sur certains motifs bien précis (ex : limiter le nombre de collaborateurs absents sur une même période, l’accueil des clients, etc.) ;
- Pour le personnel à l’horaire : sauf exception dûment validée au préalable par le manager et la Direction des ressources humaines, aucune heure supplémentaire ne devra être exécutée / enregistrée !
Il est dorénavant possible d’exercer de manière ponctuelle le télétravail occasionnel en cas de circonstances exceptionnelles (ex : grèves des transports, épisode météorologique, pic de pollution).
Cas particuliers :
Pour les travailleurs en situation de handicap, si vous le souhaitez, une étude spécifique pourra être réalisée avec le concours du médecin du travail pour permettre une adaptation éventuelle du matériel, des logiciels et de l’équipement à votre domicile. Pour les femmes enceintes, vous pourrez bénéficier de 5 jours de télétravail durant les 12 semaines précédant le début du congé maternité.
Une allocation spéciale
Il sera important de saisir vos jours de télétravail dans le portail collaboratif ! Cela vous donnera le droit à l’allocation de 2€50 par jour de télétravail régulier (hors télétravail occasionnel). Pas de déclaration de télétravail = pas d’allocation !
Métiers atypiques : à nouveau au point mort…
Le 06 avril dernier, nous communiquions pour vous dire que la négociation sur les métiers atypiques était de nouveau au point mort (NDLR : négociation commencée 3 ans plus tôt).
Que fallait-il pour que cela avance ? Que nous prenions les choses en main !
C’est chose faite ! Encore une reconnaissance du travail de la CFE CGC !
Deux points de discussion importants :
- L’évolution de l’organisation du travail pour les ops manager afin qu’ils bénéficient d’au moins un week-end sur deux libre ;
- Trouver un cadre de gestion des récupérations, à la fois souple pour éviter les pertes de jours, mais incitatif pour que salariés les prennent dans les meilleurs délais.
Tous les collaborateurs, quel que soit leur métier, ont le droit au repos !
Qu’avons-nous fait ? Puisque la Direction ne se saisissait pas du sujet malgré nos propositions, nous lui avons mâché le travail ! Résultat ? Une vérification de notre proposition, un peu de cosmétique et hop un plan d’actions validé par la Direction et les autres OS !