Rumeur sur le télétravail…

Vous aussi vous entendez cette petite rumeur qui court depuis quelques temps sur le télétravail ?

La Direction ferait une étude…  La Direction souhaiterait revenir en arrière sur le télétravail…

 

Coupons court à la rumeur, nous n’avons pas officiellement été prévenus de la fin du télétravail. Mais cela ne nous empêche pas de nous préparer et de continuer à étudier les effets positifs du télétravail : pour la productivité, mais aussi pour l’image de l’entreprise.

La CFE-CGC a d’ailleurs organisé une conférence sur le sujet au mois de mars (retrouvez ici notre article), animée par Anaïs Georgelin, fondatrice de SomanyWays, experte du sens au travail et des générations Y et Z. Selon elle :

  • Tout le monde a immédiatement su qu’il n’y aurait pas de retour en arrière, que le télétravail serait désormais incontournable.
  • Revenir au travail (en présentiel), c’est pour les patrons qui ont peur pour leur productivité. Ou en vérité peur pour leur pouvoir.
  • La vraie question est de choisir des managers qui aiment les gens et de leur donner le temps de manager.

 

Si la Direction décidait tout de même de revenir sur l’accord, plusieurs possibilités s’offre à elle, l’une des solutions étant de dénoncer l’accord.

Comment cela fonctionne ?

  • La Direction devra dans un premier temps réaliser un dépôt de la déclaration de dénonciation. Commencerait alors le préavis de dénonciation, fixé à 3 mois.
  • La Direction devra alors obligatoirement engager des négociations en vue de conclure un accord de substitution. Les négociations peuvent commencer dès le début du préavis de dénonciation. D’ailleurs, un accord peut très bien être trouvé avant l’expiration du délai de préavis.
  • Si les négociations n’aboutissent pas et qu’aucun accord de substitution n’est négocié, l’accord dénoncé restera applicable pendant 1 an à compter de l’expiration du délai de préavis. C’est ce que l’on appelle la période de survie.

Concrètement, l’accord resterait applicable 15 mois (3 mois de préavis + 1 an de période de survie).

Le temps pour tous les collaborateurs de se retourner, et le temps pour la CFE-CGC négocier, comme à son habitude avec la Direction.

 

Quelle est la position de la CFE-CGC ?

En 2017, la CFE-CGC était la seule organisation syndicale à demander le télétravail au sein de la CMA-CGM, contre l’avis des autres syndicats.

En 2020, au moment de la signature du premier accord, la CFE-CGC était la seule organisation syndicale à argumenter pour un second jour de télétravail.

Le dernier accord signé en 2021 est juste pour toutes les parties :

  • Une base du volontariat pour les collaborateurs ;
  • Des critères d’éligibilité et la main laissée intégralement aux managers ;
  • 2 jours maximum pour garantir le bon fonctionnement des services et conserver des interactions entre les collaborateurs ;
  • Une possibilité de télétravailler en cas de circonstances exceptionnelles (grèves par exemple).

Cela vous semble-t-il juste pour toutes les parties ? Pourquoi revenir sur cet accord ? Nous n’avons reçu aucune justification de la part de la Direction.

Le télétravail à la CMA-CGM, c’est un peu le bébé de la CFE-CGC. Nous avons travaillé cet accord, nous l’avons négocié, nous l’avons amélioré.

 

Nous ne laisserons pas la Direction revenir sur cet acquis.

 

Pour une vraie défense de vos droits, rapprochez-vous de la CFE-CGC.
En mai, votez CFE-CGC.